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dimanche 12 janvier 2014

HAÏKU Coucou

Quelques notules et "texticules" (sic/le mot est de Michel Leiris !)sur le haïku.

Commençons par un texte provocateur, écrit par Hervé Le Tellier (Zindien 200), dans l'anthologie de l'OULIPO/ Poésie Gallimard.

1/ Haïku-ku la praline

Mon petit garçon
tu es mon petit garçon
mon petit garçon

Trois vers./ 5 Syllabes 7 Syllabes 5 syllabes
La métrique est respectée
Ce serait un haïku ?

Amusant et souvent vérifié. Le haïku , c'est comme l'aquarelle : rien de plus simple et rien de plus compliqué !

2/ L'esprit du haïku retrouvé , au hasard de mes lectures, chez Simone Weil ("La pesanteur et la grâce") :

"Étoiles et arbres fruitiers en fleur. La permanence complète et l'extrême fragilité donnent également le sentiment de l'éternité...la vulnérabilité des choses précieuses est belle parce que la vulnérabilité est une marque d'existence.
... chute de pétales d'arbres fruitiers en fleur
Savoir que le plus précieux n'est pas enraciné dans l'existence. Cela est beau.
Pourquoi ?Projette l'âme hors du temps."

3/ Ce court texte de Maurice Blanchot pourrait être une bonne définition du haïku :

"Et ce qui nous parle dans ces poèmes le plus souvent très courts où termes, phrases, semblent, par le rythme de leur brièveté indéfinie, environnés de blanc, ces arrêts, ces silences ne sont pas des pauses ou des intervalles permettant la respiration de la lecture, mais appartiennent à la même rigueur, celle qui n'autorise que peu de relâchement, une rigueur non verbale qui ne serait pas destinée à porter sens, comme si le vide était moins un manque qu'une saturation, un vide saturé de vide."




Haïga calligraphié par le Haïjin Ban'ya Natsuishi . Il s'agit d'un de mes haïku écrit en japonais et en français.

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