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mercredi 16 novembre 2011

Fraude sociale ou fraude fiscale ?

Entre responsabiliser le citoyen et rendre le citoyen responsable, voire coupable, il y a de la marge, voire un fossé que nos actuels (ir)responsables dirigeants politiques n'hésitent pas à franchir !

Qui est le responsable ? Qui est le coupable ? Qui est la victime ...de la fraude ?
Il est évident que personne ne veut défendre le fraudeur.
Mais pour faire oublier la fraude fiscale et les niches fiscales et les valises africaines et les emplois fictifs de la ville de Paris, il est bon d'être anosognosique comme un ancien président de la république ou de mauvaise-bonne-foi comme l'actuel président des riches.
Pour faire oublier la fraude fiscale, et les conflits d'intérêt et les enveloppes de Bettencourt et les évasions de capitaux vers la Suisse ou les paradis fiscaux, les dirigeants actuels préfèrent crier haro sur le baudet,qui est coupable d'être parfois en mauvaise santé; haro sur vous, sur moi, sur le simple citoyen à qui il arrive d'être malade. Tous les malades ne sont pas imaginaires, comme chez Molière. Il y a peut-être quelques "fraudeurs"qui se font porter pâles, mais le trou de la Sécurité Sociale , c'est bien connu, ne peut être creusé que par les salariés et par les fonctionnaires et par les enseignants qui n'ont pas assez de leurs longues vacances !!!! Le point d'ironie ne faisant pas partie de la ponctuation, il me reste le point d'exclamation !!!.
Pour juguler la CRISE , il faut faire des économies, réduire les dépenses, augmenter les profits des assurances privées et , à terme, on en arrivera à casser la Sécurité Sociale .
Et voilà que notre petit magicien sort de son chapeau le coup de la TVA sociale. La TVA a toujours été l'impôt le plus injuste, car elle frappe indifféremment tous les citoyens consommateurs mais différemment selon leur pouvoir d'achat . Faire payer 2 fois le citoyen,les ménages les plus modestes, les "économiquement faibles"(doux euphémisme, politically correct) par une taxe sur les produits de consommation, puis par le délai de carence, voilà une bonne façon de favoriser la relance ! Bientôt avec le chômage et les délocalisations il n' y aura plus de consommateurs!
Pendant ce temps là, les riches sont de plus en plus riches, les capitaux s'envolent au-dessus des frontières, les évasions sont fiscales. Le PIB n"a pas cessé d'augmenter, le portefeuille des ménages de se vider, les profits des grandes entreprises et autres multinationales, au lieu d'être réinvestis dans l'économie réelle, n'alimentent plus que l'économie virtuelle., celle des fonds de pension, celle des traders ... Au lieu de parler de COTISATIONS SOCIALES, on préfère dire CHARGES SOCIALES. Vaste hypocrisie et démagogie: avec nous les impôts vont baisser...comme ça le pays ne pourra plus fonctionner et on pourra privatiser et brader notre fonction publique et notre système de protection sociale que tant de pays nous envient.Il faudrait au contraire augmenter les tranches d'impôts et diminuer les impôts indirects comme la TVA. Pourquoi ne pas supprimer les allocations familiales des familles les plus riches et accroître celles des familles les plus démunies?

Il est vrai que toute cette crise, on aurait pu l'éviter si nos politiciens de droite(avec la complicité officielle du P.S.) avaient été des démocrates: le peuple français avait dit non à l'Europe des Marchés, Sarkozy a contourné la volonté populaire qui s'était exprimée lors du Référendum de 2005. Résultat nous avons une Europe dirigée par les banques et les agences de notation.

La différence entre un politicien et un homme d'état est que le second pense à la prochaine génération quand le premier ne pense qu'à la prochaine élection !

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